Le Conseil de sécurité a demandé vendredi au gouvernement syrien d'autoriser les organisations humanitaires à accéder librement à Qousseir (centre de la Syrie), dans une déclaration approuvée par la Russie, soutien de Damas.

La déclaration unanime du Conseil réclame un «accès immédiat, sûr et sans entrave» aux civils qui ont besoin d'aide humanitaire d'urgence à Qousseir, dont l'armée syrienne a repris le contrôle jeudi. Elle rappelle à Damas sa «responsabilité première» dans la protection des civils.

Se déclarant «très inquiets» de la situation humanitaire à Qousseir, les 15 pays membres du Conseil «demandent à toutes les parties en Syrie de faire le maximum pour protéger les civils et éviter des pertes civiles, rappelant la responsabilité première du gouvernement syrien à cet égard».

Celui-ci est invité à «accorder un accès immédiat, sûr et sans entrave (..) aux acteurs humanitaires, dont l'ONU, pour atteindre les civils à Qousseir qui ont un besoin urgent d'aide, en particulier médicale».

Il s'agit de la première déclaration unanime du Conseil sur la Syrie «depuis plusieurs mois», si on ne tient pas compte des condamnations d'actes terroristes, a souligné l'ambassadeur britannique Mark Lyall Grant, dont le pays préside le Conseil en juin.

Samedi dernier, alors que la bataille pour le contrôle de Qousseir faisait rage entre l'armée et les rebelles, la Russie avait bloqué une précédente déclaration presque identique sur Qousseir proposée par le Royaume-Uni.

Selon des diplomates, Moscou, fidèle allié de Damas, avait fait valoir que, lorsque les rebelles avaient pris Qousseir, le Conseil ne s'était pas manifesté.