Au moins 30 personnes ont été tuées lundi dans plusieurs régions de Syrie, tandis que l'armée a pilonné les quartiers rebelles de Homs, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

À Deir Ezzor, quatre rebelles ont péri lorsqu'une roquette a touché leur voiture et trois civils ont été tués par des tirs et des bombardements. Et six personnes sont mortes dans la province de Deraa (sud), dont cinq tuées par un obus sur leur voiture à Tafas.

Autour de la capitale, deux civils ont été tués par balles à Douma et un à Maadamiyé. Trois civils sont morts dans la province d'Alep (nord), et au moins deux autres civils ont été tués par des bombardements et des tirs dans celle de Hama (centre).

Dans cette même province, selon des militants anti-régime, 15 villageois ont été tués à l'aube par balles dans la petite localité sunnite de Douma. L'OSDH signalé l'incident, sans toutefois être en mesure de fournir une liste des victimes, en soulignant que la tuerie était intervenue au lendemain de l'assassinat de trois alaouites d'une localité environnante.

Dans la province de Homs, deux civils ont perdu la vie à Rastane, et trois civils et un rebelle sont morts dans la ville de Homs, selon l'OSDH.

Le bombardement incessant a visé en particulier les quartiers de Khaldiyé et de Jourat al-Chayah, que les forces régulières tentent de reprendre, selon ces militants et l'OSDH.

«Beaucoup de quartiers de Homs sont toujours assiégés et c'est très difficile pour nous de faire entrer de la nourriture et des médicaments», a affirmé à l'AFP un militant de Homs, qui se présente sous le nom de Khaled al-Tellawy.

«Les médecins dans les hôpitaux de campagne sont en train d'amputer les blessés car ils n'ont pas le matériel nécessaire pour les soigner et les blessés ne peuvent pas être non plus évacués», a ajouté le militant contacté via Skype.

«Les gens ne peuvent pas sortir, les bombardements ne s'arrêteront pas, il y a des chars partout», a poursuivi le militant.

Selon l'OSDH, plus d'un millier de familles sont bloquées dans la ville et manquent de tout.

Au total, plus de 16 500 personnes ont perdu la vie dans les violences en Syrie depuis le déclenchement de la révolte contre le régime de Bachar al-Assad en mars 2011, selon un dernier bilan de l'OSDH.

Au moins 11 486 civils, 4151 membres des forces régulières et 870 déserteurs ont été tués, a indiqué lundi à l'AFP cette organisation basée en Grande-Bretagne, qui s'appuie sur un vaste réseau de militants et de témoins.