Le Comité international de la Croix-Rouge a indiqué être toujours en négociation lundi avec les autorités syriennes pour entrer à Baba Amr, quartier rebelle de Homs (centre) repris jeudi par l'armée et qui connaît une crise humanitaire aiguë.        

«Les négociations sont toujours en cours», a indiqué à l'AFP Saleh Dabbakeh, le porte-parole de l'organisation.

Aux abords de ce quartier assiégé et pilonné pendant près d'un mois, où vivres et médicaments font cruellement défaut, un convoi de sept camions chargés d'une aide d'urgence du CICR aux habitants attendait pour le quatrième jour consécutif le feu vert du régime pour entrer.

Les autorités ont avancé des raisons de sécurité, en particulier la présence de bombes et de mines sur la chaussée, pour justifier ce délai. Des journalistes de la chaîne officielle syrienne sont toutefois présents depuis plusieurs jours pour faire des reportages à Baba Amr, «désinfecté» selon eux des «groupes terroristes armés».

D'après des militants, le régime cherche à gagner du temps afin de cacher ses «crimes».

«Nous sommes sûrs qu'ils veulent prendre leur temps pour enterrer ou brûler les cadavres et effacer les traces de leurs crimes pour que le CICR ne s'aperçoive de rien», avait affirmé dimanche à l'AFP Hadi Abdallah, militant à Homs de la Commission générale de la révolution syrienne, en faisant référence aux centaines de victimes des violences dans ce quartier.

Le refus des autorités de laisser passer jusqu'à présent le CICR a provoqué la colère de la communauté internationale qui avait demandé dès jeudi à Damas «d'autoriser un accès libre, total et immédiat du personnel humanitaire» à la population civile.