Le président français Nicolas Sarkozy a donné au Conseil national de transition (CNT) libyen son «accord de principe» pour une visite à Benghazi, et est favorable au dégel de fonds libyens en faveur du CNT, a-t-on appris vendredi à l'Élysée Benghazi, dans l'est de la Libye, est le bastion de l'insurrection contre le régime du colonel Mouammar Kadhafi.

La présidence française a fait ces annonces deux jours après la visite à Paris de Moustapha Abdeljalil, président du CNT, l'instance représentant la rébellion.

«Nous avons invité le président français à venir en visite à Benghazi, je pense que ce serait très important pour le moral de la révolution», avait alors déclaré M. Abdeljalil. «Il a accepté (...), mais aucune date n'a été définie», avait-il ajouté.

La présidence française avait alors confirmé l'invitation, mais pas la réponse favorable de Nicolas Sarkozy.

Les dates et les modalités de ce déplacement n'ont pas été arrêtées, a-t-on précisé vendredi à l'Elysée.

Le chef de l'État français est en outre favorable au dégel de fonds libyens en faveur du CNT, a-t-on ajouté de même source.

La France a été le premier pays à reconnaître le CNT comme interlocuteur libyen légitime, lorsque Nicolas Sarkozy avait reçu le 10 mars à l'Élysée trois émissaires de la rébellion libyenne.

S'agissant de la fourniture d'armes à la rébellion, Paris exclut totalement de le faire. En revanche, Paris considère qu'il n'est pas illégal que d'autres pays donnent des armes à la rébellion qui «protège la population civile».

Pour Paris, cela est conforme au paragraphe 4 de la résolution 1973 de l'ONU qui permet à la population libyenne de se défendre contre les forces du colonel Kadhafi.