Denis McDonough, un proche conseiller du président américain Barack Obama, a évoqué mercredi des contacts pris par des membres de l'entourage de Mouammar Kadhafi avec l'administration américaine pour chercher une issue à la crise en Libye.

«Je ne serais pas surpris que, sous la pression intense (...) certains aient tenté des contacts, en quête de portes de sorties. Mais je ne vais pas entrer dans les détails», a déclaré le conseiller-adjoint pour la sécurité nationale à un journaliste sur la chaîne d'information MSNBC.

Un haut responsable américain a par ailleurs indiqué à l'AFP que le département d'Etat avait été contacté plusieurs fois, jusqu'en début de semaine, par des responsables libyens tels que le ministre des Affaires étrangères, Moussa Koussa, et Abdullah Senussi, beau-frère du colonel Kadhafi et l'un des chefs du renseignement.

Interrogée sur ces entretiens, la source a évoqué la détention, aujourd'hui résolue, de quatre journalistes du New York Times.

La secrétaire d'État Hillary Clinton avait dit, au moment où commençaient les frappes militaires samedi 19 mars, son espoir que le camp Kadhafi connaîtrait des défections.

Mardi, elle a affirmé que des proches du dictateur libyen avaient pris des contacts dans le monde entier pour trouver une porte de sortie au conflit.

Priée de donner des détails mercredi, elle a simplement affirmé qu'il reviendrait «à Kadhafi et à ceux autour de lui de déterminer les prochaines étapes».

Le secrétaire à la Défense Robert Gates, de son côté, a jugé mercredi possibles «de nouvelles défections dans le cercle dirigeant», après cinq jours d'intervention militaire.

M. Gates, qui s'exprimait depuis Le Caire, a aussi estimé que l'action militaire pourrait revigorer des Libyens s'étant opposés au début, mais qui avaient cessé d'agir depuis la contre-offensive du régime Kadhafi.