Le président François Hollande a décrété trois jours de deuil national en France, de samedi à lundi, après l'attentat qui a fait au moins 84 morts jeudi soir à Nice, a annoncé le premier ministre Manuel Valls.

Les drapeaux vont être mis en berne sur les édifices publics dès vendredi. Un projet de loi prolongeant jusqu'à fin octobre l'état d'urgence, en vigueur depuis les attaques djihadistes de novembre 2015 à Paris, sera par ailleurs soumis mercredi et jeudi au Parlement.

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Le chef du gouvernement, qui s'exprimait dans la cour du palais présidentiel de l'Élysée après une réunion de crise autour de M. Hollande, a appelé ses compatriotes « à faire bloc » face « à une guerre que le terrorisme nous livre ».

« La France ne cédera pas à la menace terroriste. Nous avons changé d'époque et la France va devoir vivre avec le terrorisme et nous devons faire bloc, être solidaires, faire preuve de sang-froid collectivement », a déclaré Manuel Valls.

« La France est un grand pays et une grande démocratie qui ne se laissera pas déstabiliser », a-t-il insisté.

« On a voulu atteindre l'unité de la nation française alors la seule réponse digne, responsable de la France sera celle qui restera fidèle à l'esprit du 14 juillet : c'est-à-dire une France unie et rassemblée autour de ses valeurs. Nous ferons bloc, c'est la seule exigence qui vaille aujourd'hui », a-t-il encore martelé.

Huit mois après les attaques djihadistes de novembre 2015 à Paris, un homme au volant d'un camion a commis un carnage jeudi soir à Nice, en pleines festivités du 14 juillet, la fête nationale française, tuant au moins 84 personnes et faisant plusieurs dizaines de blessés sur la Promenade des Anglais.