Le Conseil de l'Europe s'inquiète d'allégations de mauvais traitements contre des migrants de la part de policiers macédoniens à la frontière avec la Grèce et préconise une meilleure formation de ces policiers, dans un rapport rendu public mercredi.

Le représentant spécial du Secrétaire général du Conseil de l'Europe pour les migrations, qui a effectué une mission en Grèce et en Macédoine au mois de mars, s'y dit préoccupé par des «allégations de mauvais traitements de la part des policiers gardant la frontière macédonienne».

Il recommande que le Conseil de l'Europe aide les autorités macédoniennes à former tous les personnels concernés, afin d'assurer que «la frontière avec la Grèce soit surveillée en conformité avec les obligations du pays en matière de droits de l'Homme».

Les derniers mois ont été marqués par de fortes tensions à la frontière entre la Grèce et la Macédoine, dans un contexte d'afflux de migrants cherchant à gagner l'Europe de l'ouest par la route des Balkans.

Plusieurs centaines de migrants ont été blessés en tentant de franchir cette frontière. Des policiers macédoniens ont utilisé des gaz lacrymogènes et des grenades assourdissantes pour les repousser.

Selon l'ONG Médecins sans Frontières, ils auraient également utilisé des balles en caoutchouc, une accusation démentie par le gouvernement macédonien.

Dans le même rapport, le représentant spécial pour les migrations, le Tchèque Tomás Bocek, appelle également à mobiliser des ressources pour offrir des conditions d'accueil décentes aux migrants et réfugiés en Grèce et en Macédoine.

Il s'inquiète particulièrement de la rétention d'enfants migrants en Grèce, appelant à y trouver des solutions de remplacement, et demande qu'un enseignement soit assuré pour les enfants qui se trouvent dans des camps.

Son auteur exprime la crainte que l'accord conclu avec la Turquie conduise les enfants à passer des périodes encore plus longues en rétention à proximité des centres d'enregistrement des migrants.