Des affrontements entre policiers et manifestants ont éclaté lundi soir à Heesch, petite ville à l'est des Pays-Bas, à l'issue d'un rassemblement contre l'accueil des migrants, selon les médias et la mairie.

Ces incidents, similaires à d'autres ces dernières semaines dans des villes et villages du pays, interviennent quelques heures après l'appel du député d'extrême droite Geert Wilders de laisser enfermés les immigrants dans les centres d'accueil afin de protéger les femmes, selon lui, d'agressions semblables à celles qui se sont produites au Nouvel An à Cologne en Allemagne.

Environ 1000 personnes s'étaient rassemblées devant la mairie pour protester contre une réunion publique visant à préparer l'accueil dans la ville de 500 réfugiés durant les dix prochaines années, lorsque des dizaines de manifestants ont lancé des oeufs et des engins pyrotechniques contre la mairie, selon l'agence ANP.

Les forces de l'ordre ces dernières sont intervenues et des affrontements ont eu lieu.

La mairie a «octroyé à la police des pouvoirs renforcés» après une «manifestation qui a dégénéré», a déclaré le maire Marieke Moorman, dans un message sur le compte twitter de la commune. Aucun bilan d'éventuels arrestations et blessés n'était disponible dans l'immédiat.

Auparavant, une page Facebook «Manifestation contre AZC Heesch» (le centre d'accueil d'Heesch), qui avait recueilli 3000 «j'aime», avait appelé à un rassemblement à partir de 19h00 devant la mairie de la ville.

En décembre, la police néerlandaise avait procédé à des tirs de sommation pour disperser une manifestation à Geldermalsen contre un projet de centre d'accueil de 1500 migrants.

Face à la pire crise migratoire en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale, les Pays-Bas ont accueilli un nombre record de réfugiés, avec 54 000 demandes d'asile à la fin du mois de novembre.

Alors que la question des réfugiés divise les Pays-Bas, le Parti pour la liberté (PVV) de Geert Wilders est plus populaire que jamais, en tête de tous les sondages.