Le président Donald Trump s'est réjoui samedi de la libération d'un Américain détenu au Venezuela, en référence apparente à Joshua Holt, missionnaire mormon accusé par Caracas d'organiser des groupes armés pour déstabiliser le président Nicolas Maduro, ce qu'il a toujours démenti.

« Bonne nouvelle avec la libération de l'otage américain au Venezuela », a écrit Donald Trump sur Twitter sans donner son nom, mais en ajoutant que « les formidables habitants de l'Utah seront très contents », un État américain à forte population mormone d'où est originaire Joshua Holt.

Orrin Hatch, sénateur républicain de cet État, a rapidement confirmé l'identité, écrivant dans un communiqué: « Je suis heureux d'annoncer qu'après deux ans de durs efforts, nous avons obtenu la libération de Josh et Thamy Holt », son épouse vénézuélienne, « qui sont désormais en route vers chez eux aux États-Unis ».

Les relations entre Washington et Caracas se sont encore tendues cette semaine, avec l'imposition de nouvelles sanctions américaines contre le Venezuela lundi, après la réélection contestée par la communauté internationale de Nicolas Maduro, qui vient de prêter serment pour un deuxième mandat.

Le couple Holt devrait arriver à Washington en fin de journée et être reçu à la Maison-Blanche vers 19 h, a indiqué Donald Trump sur Twitter.

Cette annonce intervient au lendemain d'une rencontre surprise à Caracas entre l'influent sénateur américain Bob Corker, président républicain de la commission des Relations extérieures, et le président socialiste Nicolas Maduro.

« Je veux remercier Bob Corker pour ses efforts cruciaux, ainsi que ceux de la commission des Relations extérieures pour leur aide et leur effort », a écrit Orrin Hatch.

Nicolas Maduro « a tenu une réunion très importante avec le sénateur républicain Bob Corker [...] toujours pour rechercher la paix, le dialogue fertile », avait indiqué à la presse le ministre vénézuélien de la Communication, Jorge Rodriguez vendredi.

Nicolas Maduro a tweeté plusieurs photos et vidéos de la rencontre. « La République bolivarienne du Venezuela recevra quiconque désire dialoguer. Nous sommes un peuple un de paix, qui travaille inlassablement pour le bien-être du pays », a-t-il déclaré.