L'Équateur a saisi plus de cinq tonnes de cocaïne, dissimulée dans un navire battant pavillon panaméen et destinée aux États-Unis ainsi qu'à l'Europe, et arrêté 20 personnes appartenant à un réseau international de narcotrafiquants, a annoncé vendredi le ministère de l'Intérieur.

La police équatorienne, en collaboration avec des organismes anti-drogue étrangers, a découvert jeudi dans ce navire de grand tonnage, le KRAKEN I, «5070 paquets de cocaïne, pesant au total 5,53 tonnes», a-t-il précisé dans un communiqué.

La bande de narcotrafiquants était «dirigée par un Espagnol et un Colombien opérant depuis divers pays d'Amérique et d'Europe», selon la même source.

Le navire devait partir de la province équatorienne de Santa Elena vers le Panama, puis «il aurait continué son voyage en transportant la cocaïne vers l'Espagne, sous prétexte d'effectuer la révision du bateau», sous la responsabilité du dirigeant espagnol de la bande, qui figure parmi les 20 personnes interpellées.

Les autres membres du groupe, originaires du Panama, de Colombie, de Cuba, du Pérou, du Venezuela, d'Arabie Saoudite et du Honduras, devaient se charger de «la réception et de la répartition de grandes quantités de drogue dans un compartiment dissimulé entre la coque et une des cales du KRAKEN I», a précisé le ministère.

En 2016, l'Équateur a saisi une quantité record de 110,40 tonnes de drogue, en majorité de la cocaïne, et a démantelé 100 organisations de narcotrafiquants.

Ce pays est considéré comme exempt de cultures illicites, mais il est souvent utilisé comme corridor de transit des stupéfiants ou des composants nécessaires à leur fabrication.

L'un de ses voisins, la Colombie, est, avec 96 000 hectares de plantations, le premier producteur mondial de feuilles de coca, composant de base de la cocaïne, dont elle est aussi le premier producteur avec 646 tonnes en 2015, selon l'ONU.