L'ex-président Fidel Castro est sorti de son mutisme en publiant un premier texte en près de neuf mois, vendredi. Il y incite pays ennemis et alliés à faire preuve de retenue alors que les tensions sont vives dans la péninsule coréenne.

Dans un bref éditorial paru dans le quotidien du parti communiste, Granma, et d'autres médias officiels du régime cubain, l'ancien homme fort de La Havane prévient que l'escalade de ces tensions pourrait bien mener à un conflit nucléaire en Asie et ailleurs dans le monde.

Il a fait valoir que Cuba avait toujours été, et serait toujours, un allié de la Corée du Nord. Il a toutefois doucement réprimandé Pyongyang, l'exhortant à prendre en considération le bien de l'humanité.

«Maintenant que vous avez fait montre de vos avancées techniques et scientifiques, nous vous rappelons que vous avez des devoirs à l'égard des pays qui ont été vos grands amis, et il serait injuste d'oublier qu'une telle guerre pourrait affecter... plus de 70 % de la population mondiale», a écrit Fidel Castro.

L'ancien «leader maximo» a tenu des propos plus durs à l'endroit de Washington. Il a écrit que si un conflit éclatait, l'administration Obama deviendrait «la figure la plus sinistre» de l'histoire des États-Unis et qu'il était de son devoir d'éviter la guerre.

Il a qualifié d'«incroyable» et d'«absurde» la situation qui prévaut actuellement dans la péninsule coréenne et fait valoir qu'il s'agissait de la menace de guerre nucléaire la plus grave depuis la crise d'octobre 1962, dans laquelle Cuba était impliquée.

Le dernier éditorial de la série «Réflexions», signée Fidel Castro, remontait au 19 juin 2012.