Une attaque perpétrée par une ethnie rivale contre une communauté indienne vivant en isolement volontaire en pleine Amazonie en Equateur a fait au moins 18 morts, a affirmé jeudi le dirigeant indigène Gilberto Nenquimo, une version non confirmée par les autorités.

«Après avoir consulté une personne qui a participé à l'attaque, j'ai obtenu l'information qu'il y a 18 morts, hommes et femmes majeurs, sans compter les enfants qui ont également été tués», a expliqué par téléphone à l'AFP M. Nenquimo depuis la localité amazonienne de Puyo (sud-est).

Le vice-président de la Communauté Waorani d'Equateur (NAWE) a ajouté que sa source, avec laquelle il s'est entretenu par téléphone, «a participé à l'attaque dans la nuit de vendredi et n'a pas pu compter les enfants morts parce qu'il avait peur».

Les faits font l'objet d'une enquête de la part des autorités, qui affirment ne pas disposer d'informations sur cet éventuel massacre contre des membres de l'ethnie Taromenane, un peuple vivant en isolement volontaire, et dont les autorités ignorent la taille exacte.

Il s'agirait de représailles après l'assassinat à coups de lance d'un couple de dirigeants de la communauté Waorani, qui compte quelque 2300 personnes et qui est l'une des 13 ethnies indigènes dans cette région située près de la réserve naturelle Yasuni, où se trouvent d'importantes réserves en pétrole.

Mercredi, le président de la NAWE, Cahuetipe Yeti, avait assuré que les assaillants avaient également capturé deux fillettes, emmenés dans un campement Waorani.

M. Nenquimo a souligné que les deux enfants de 8 et 9 ans seraient remises à leur ethnie, afin d'éviter de nouvelles représailles.

Ce type d'attaques est récurrent depuis un demi-siècle aux environs du parc Yasuni.