Le président par intérim du Venezuela Nicolas Maduro, candidat du parti au pouvoir à la présidentielle du 14 avril, a annoncé qu'en cas d'élection, qu'il mettrait en place une commission scientifique chargée d'établir si le cancer dont est décédé Hugo Chavez lui a été ou non inoculé par «les ennemis du pays».

«Après les élections du 14 avril, en tant que président de la République, je vais désigner une commission de scientifiques nationaux et internationaux pour qu'ils enquêtent sur cette thèse, cette idée, ce soupçon que nous avons», a déclaré M. Maduro jeudi soir lors d'un déplacement dans l'État d'Anzoategui (nord-est).

Le président par intérim, qui a pris ses fonctions après la mort de Chavez le 5 mars, affirme que certains membres du gouvernement «n'ont aucun doute» sur le fait que «la maladie du cancer a été inoculée (à Chavez) pour l'écarter du chemin de la révolution» bolivarienne qui lui était chère.

Quelques heures avant d'annoncer le décès du charismatique président, M. Maduro avait déjà accusé les «ennemis historiques» du pays d'être à l'origine de la maladie qui est venue à bout du président âgé de 58 ans, au pouvoir depuis 14 ans.

«Les ennemis de notre patrie - ils le savent bien - n'auraient jamais gagné une élection contre le commandant Chavez, et les coups d'État n'auraient pas eu non plus d'effet sur lui». Hugo Chavez «a donné sa vie, il s'est sacrifié (...) pour le bonheur de son peuple», a poursuivi M. Maduro.

Selon lui, «les pays impérialistes sont en train d'expérimenter des virus et vaccins pour inoculer le cancer depuis 1940», dans le cadre de ce qu'il a qualifié de «guerre biologique».

L'élection présidentielle convoquée après le décès du président Chavez devrait se résumer à un duel entre M. Maduro, l'héritier politique du «Comandante», et le gouverneur de l'État de Miranda et chef de file de l'opposition, Henrique Capriles, battu par Chavez en octobre 2012. Un récent sondage donnait une confortable avance de 18 points à M. Maduro.