Le « shérif le plus dur » des États-Unis, Joe Arpaio, fait la loi dans le comté de Maricopa, en Arizona, depuis son élection en 1992. Il a été depuis réélu à quatre reprises dans sa circonscription, où de nombreux retraités conservateurs ont élu domicile. Mais cette année, les choses pourraient tourner autrement.

Pour la première fois depuis vingt ans, il doit faire face à un sérieux aspirant au poste de shérif. L'ex-policier Paul Penzone le suit de près dans les sondages. Et les Latino-Américains, souvent dans la mire du shérif de 80 ans, se mobilisent pour montrer la porte au dur à cuir, avec le mouvement « Adios Arpaio ».

Obsédé par l'immigration clandestine venue du Mexique, M. Arpaio doit se défendre devant les tribunaux, accusé à plusieurs reprises de profilage racial à l'encontre des Hispaniques. Le comté de Maricopa a dû débourser 50 millions de dollars jusqu'à maintenant pour se défendre contre les accusations des victimes présumées du shérif. Lui qui affirme avoir arrêté 51 000 clandestins depuis 2007 est également montré du doigt pour avoir omis d'enquêter sur plus de 400 cas d'agression sexuelle.

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