Le moyen de pression n'est pas nouveau -la stratégie remonterait même jusqu'à l'antiquité-. Aujourd'hui, c'est dans un village colombien inaccessible que les femmes célèbrent une victoire acquise grâce à la grève du sexe.

Pendant trois mois et 19 jours, les 300 femmes du village de Santa María del Puerto de Toledo de las Barbacoas sur la côte ouest colombienne ont refusé toute relation sexuelle, afin de réclamer la construction par les autorités d'une route pour remplacer un chemin tracé il y a 163 ans et qui était devenu quasi-impraticable. Une abstinence payante, puisqu'une centaine de jours après le début de la grève, les travaux ont débuté.

En 2003, la grève du sexe aurait été une «arme importante» pour les pacifistes libériens -menés par l'organisation Women of Liberia Mass Action for Peace du Nobel de la paix 2011 Leymah Gbowee- voulant mettre un terme à la deuxième guerre civile qui frappait le pays ouest-africain. Elle a ensuite fait ses preuves au Kenya en 2009, alors que les grévistes du sexe réclamaient des réformes. Aujourd'hui, c'est au tour des Colombiennes d'avoir gain de cause en se refusant aux hommes.

À lire sur courrierinternational.com