Elle était belle, intelligente, douée et amoureuse. Elle semblait avoir tout pour elle. Comment expliquer alors qu'en ce matin du 29 mars, Mariam Charipova se soit retrouvée en plein coeur de Moscou, une ceinture bourrée d'explosifs autour des hanches?

Le quotidien Le Monde s'est rendu dans le petit village à flanc de montagne de Balakhani, au Daguestan, pour comprendre comment une jeune fille apparemment sans histoire choisit-elle un jour de devenir kamikaze.

Coupé du reste du monde, Balakhani ne connaît pas l'asphalte et la vie de ses habitants y est rythmée par les prières à la mosquée, l'élevage, la culture des pêches et des abricots. Une image de conte de fées entachée par la montée d'un islam rigoriste violent. «Les salafistes veulent imposer la chariah, ils appellent à tuer les Russes juste parce qu'ils sont russes, c'est insupportable. Et pourtant, ils ont beaucoup de sympathisants», confie un villageois.

Le frère de Mariam a été accusé de faire partie des bandes armées illégales liées aux salafistes et essaiment dans la forêt de Balakhani et a été condamné à 8 mois de prison en 2008 pour le port d'une grenade. Mariam a été marquée. Ceci expliquerait cela.

Un reportage à lire sur LeMonde.fr