Un charnier de centaines de civils qui auraient été massacrés par le groupe islamiste Boko Haram a été retrouvé dans une ville frontalière du Nigeria.

La ville a récemment été reprise aux djihadistes.

Un représentant du gouvernement local, Babagana Mustapha, a dit qu'un comité envoyé à Damasak en fin de semaine a trouvé les rues jonchées des squelettes de femmes, d'enfants et de quelques hommes.

Il a ajouté que ces hommes semblent être des djihadistes qui ont été tués quand les forces du Niger et du Tchad ont repris la ville en mars.

M. Mustapha a indiqué avoir appris des forces tchadiennes que les corps de centaines d'autres insurgés ont été abandonnés dans la brousse.

Damasak se trouve près de la frontière avec le Niger et à environ 180 kilomètres au nord-ouest de Maiduguri, la capitale de l'État de Borno.

La délégation s'était rendue sur place pour déterminer si les réfugiés pouvaient rentrer en toute sécurité. Ils ont constaté que le village est en ruines, plusieurs maisons et édifices gouvernementaux ayant été détruits ou incendiés.

Ce n'est pas la première fois que les djihadistes de Boko Haram sont soupçonnés d'avoir massacré des civils avant de prendre la fuite.

Une force multinationale a chassé Boko Haram de la plupart des villes du nord-est depuis le début de l'offensive, en janvier.

Par ailleurs, la police de l'État de Kogi, dans le centre-nord du Nigeria, dit que Boko Haram est responsable d'une explosion qui a fait quatre morts, dont trois gardiens de sécurité, à la station de radio Ta'o FM lundi soir.