L'attaque mardi soir d'un village par le groupe islamiste armé Boko Haram a fait 39 morts dans le nord-est du Nigeria, a annoncé mercredi le gouverneur qui s'est rendu sur place.

«39 personnes ont été tuées et plus de 70% du village a été rasé jusqu'aux fondations», a déclaré à la presse le gouverneur de l'État de Borno, Kashim Shettima, en accusant le groupe Boko Haram de cette attaque contre le village de Konduga.

Plus tôt mercredi, la Croix-rouge locale, interrogée par l'AFP, avait refusé de donner un bilan de l'attaque.

La plupart des cadavres ont été transportés à la grande mosquée de la région et alignés dans la cour. Des femmes et des enfants figurent parmi les victimes, a constaté un correspondant de l'AFP.

Mardi peu avant le coucher du soleil, de nombreux hommes à bord de véhicules tout-terrain avaient attaqué Konduga, mitraillant à tort et à travers les habitations et mettant le feu à des centaines, ont indiqué des habitants.

Ceux qui ont réussi à fuir le massacre se sont réfugiés dans la brousse et restent trop effrayés pour revenir, selon de nombreux témoignages.

M. Shettima a déclaré aux survivants que «Boko Haram est mieux armé» que l'armée nigériane. Il a demandé que plus de soldats soient envoyés dans l'État de Borno, fief historique du groupe extrémiste Boko Haram, épicentre de l'insurrection islamiste qui secoue le nord du Nigeria.