Les enquêteurs ont terminé leur travail dans le centre commercial Westgate de Nairobi, attaqué fin septembre par un commando islamiste, a annoncé mercredi le porte-parole du gouvernement kényan, Manoah Esipisu.

Westgate «n'est plus une scène de crime», a déclaré le porte-parole devant la presse. «Les gravats ont été dégagés» et les fouilles dans les ruines sont terminées, a-t-il poursuivi.

L'attaque du Westage, revendiquée par les insurgés islamistes somaliens shebab, a fait 67 morts et une vingtaine de disparus, selon les autorités kényanes.

Le siège a duré plusieurs jours, le commando - composé de quatre hommes selon la police - s'étant retranché dans le bâtiment, qui s'est partiellement effondré durant les affrontements avec les forces de sécurité.

Pendant plus d'un mois et demi, le site, déclaré «scène de crime», est resté inaccessible : enquêteurs et experts médico-légaux le passaient au peigne fin, à la recherche d'indices et d'éventuels cadavres ou morceaux de cadavres, notamment ceux des assaillants, présumés morts dans l'attaque.

L'armée kényane a été largement accusée de pillages par les commerçants qui avaient un magasin dans le site, ce que l'armée a démenti.

En revendiquant l'attaque du Westgate, les shebab avaient expliqué agir en représailles de l'intervention militaire kényane lancée contre eux dans le Sud somalien fin 2011. Ils ont menacé de frapper de nouveau le Kenya si son armée ne quittait pas la Somalie.

Les troupes kényanes ont depuis 2012 rejoint la force de l'Union africaine en Somalie (AMISOM), qui, ces dernières années, a infligé une série de défaites militaires aux shebab, les chassant d'abord de la capitale Mogadiscio puis de leurs différents bastions des sud et centre somaliens.

Selon les experts, les shebab, affiliés à Al-Qaïda, restent cependant une importante menace au retour de la paix en Somalie, pays en état de guerre civile et privé d'autorité centrale depuis la chute du président Siad Barre en 1991.