Les services de renseignement norvégiens ont annoncé jeudi avoir ouvert une enquête pour établir l'implication éventuelle d'un ressortissant norvégien d'origine somalienne dans la sanglante attaque contre le centre commercial Westgate à Nairobi fin septembre.

«Sur la foi d'informations selon lesquelles un citoyen norvégien pourrait avoir été impliqué dans l'attaque contre un centre commercial au Kenya il y a trois semaines, PST a décidé d'ouvrir une enquête», a indiqué l'Agence de la sécurité de la police (PST) dans un communiqué.

La PST dit avoir reçu des informations faisant état de l'implication éventuelle, au niveau de la planification et de l'exécution de l'attaque, d'un Norvégien d'origine somalienne dont le nom lui est connu.

«L'enquête aura pour objectif principal de contribuer à empêcher de nouvelles actions terroristes éventuelles et (à déterminer) à quel degré le Norvégien (...) a été impliqué dans l'attaque», ont précisé les services.

Elle visera aussi à vérifier les liens éventuels de l'intéressé avec les insurgés islamistes somaliens shebab, qui avaient revendiqué l'attaque, ont-ils ajouté.

Les services ignorent où le suspect se trouve ainsi que sa condition, y compris s'il est toujours en vie, a indiqué Jan Glent, un haut responsable de la PST, aux télévisions norvégiennes.

Deux enquêteurs norvégiens ont été dépêchés à Nairobi pour collaborer avec leurs homologues kényans, a-t-il dit.

L'attaque du Westgate, qui a duré plusieurs jours à partir du 21 septembre, a fait au moins 67 morts et 39 disparus.

Le commando islamiste était composé de quatre à six personnes, a indiqué samedi la police kényane qui évoquait jusqu'alors de 10 à 15 assaillants.

Leur identité est l'objet de questions depuis le début. Des informations ont fait état de la présence de combattants américains et britanniques, mais jamais d'un Norvégien.

Selon la PST, le niveau de menaces contre la Norvège reste inchangé «mais la situation peut changer rapidement».

Les services de renseignement disent notamment s'inquiéter de l'augmentation du nombre de personnes qui ont quitté la Norvège récemment pour participer à des conflits et des camps d'entraînement ou bien rejoindre des «réseaux terroristes» à l'étranger.