Une coalition rebelle s'est dite prête à un cessez-le-feu dans deux États du sud du Soudan pour permettre à l'aide humanitaire d'arriver mais un groupe armé bloque toujours la fourniture de médicaments, a indiqué jeudi la chef des opérations humanitaires de l'ONU.

Le Front révolutionnaire soudanais, une coalition de groupes anti-gouvernementaux opérant au Kordofan-Sud et au Darfour, a «indiqué qu'il était prêt à travailler avec nous et l'Union africaine pour atteindre les civils en cessant temporairement les hostilités», a indiqué à la presse Valerie Amos.

L'ONU espère mener des discussions en juin à Addis Abeba avec le gouvernement soudanais et les rebelles afin de pouvoir vacciner 150 000 enfants dans la région.

En revanche, les rebelles de la branche Nord du Mouvement de libération des peuples du Soudan (SPLM-N), qui combat les troupes gouvernementales au Kordofan et Nil bleu, insiste pour que les vivres et médicaments que l'ONU veut acheminer vers les zones rebelles viennent du Soudan du Sud «par la frontière» et non du Soudan comme le propose Khartoum.

Cette impasse vient du «manque total de confiance» entre les deux camps, a expliqué Mme Amos.

L'armée soudanaise est engagée depuis deux ans dans des combats avec le SPLM-N au Kordofan-Sud et au Nil bleu, deux zones frontalières du Soudan du Sud.

Selon l'ONU, ces combats ont provoqué une grave crise humanitaire affectant un million de personnes et plus de 200.000 personnes ont fui au Soudan du Sud et en Éthiopie.