Le pouvoir malien est prêt à signer mercredi le projet d'accord avec les rebelles touareg occupant Kidal (nord-est) proposé par la médiation burkinabè, si «quelques amendements» y sont apportés, a indiqué à l'AFP une source gouvernementale malienne.

De son côté, la délégation conjointe touareg du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) et du Haut conseil pour l'unité de l'Azawad (HCUA) est disposée à parapher «sans problème» le document, selon une source au sein de cette délégation.

Interrogée sur le projet d'accord, dont la signature était espérée mardi par le Burkina Faso et la communauté internationale, la source gouvernementale malienne a affirmé à l'AFP: «nous sommes prêts a signer le document de paix mercredi, si l'autre partie prend en compte quelques amendements, qui ne sont d'ailleurs pas de nature à dénaturer le texte initial».

«Nous sommes optimistes», a-t-elle assuré.

Le président burkinabè Blaise Compaoré, médiateur régional qui mène les négociations à Ouagadougou depuis samedi, a soumis mardi un projet d'accord aux deux camps.

Le compromis doit permettre un retour de l'armée malienne à Kidal, jusque-là refusé par les mouvements armés touareg, dans la perspective de la présidentielle prévue le 28 juillet dans tout le Mali, élection destinée à aider le pays à sortir de la plus grave crise de son histoire.

Chef de la délégation de Bamako, l'ancien ministre Tiébilé Dramé, rentré dans la capitale malienne pour rendre compte au président malien Dioncounda Traoré, a indiqué à l'AFP: «je poursuis les consultations à Bamako».

«Je serai de retour à Ouagadougou demain (mercredi), inch'Allah (si Dieu le veut)», a-t-il dit.

Les rebelles touareg se sont installés fin janvier à Kidal à la faveur de l'intervention militaire française contre les groupes islamistes armés liés à Al-Qaïda. Les jihadistes avaient pris en 2012 le contrôle du nord du Mali, s'alliant d'abord au MNLA qui avait lancé l'offensive, avant d'évincer ce mouvement dans la région.