Le Soudan s'est dit prêt jeudi à cesser les hostilités avec le Sud dans le cadre d'une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU, tout en se réservant le droit de se défendre en cas d'«agression».

«Le ministère des Affaires étrangères annonce que le gouvernement du Soudan accueille favorablement la résolution du Conseil de sécurité émise mercredi», indique le porte-parole du ministère dans un communiqué.

Le ministère «s'engage à respecter complètement à ce qui est écrit dans la résolution concernant l'arrêt des hostilités avec le Soudan du Sud à la date limite indiquée».

La résolution de l'ONU votée mercredi à l'unanimité par le Conseil de sécurité a donné 48H, soit jusqu'à vendredi 15H00 GMT environ, pour cesser les hostilités sous peine de sanctions.

Cette déclaration intervient quelques heures après que le Soudan du Sud a accusé le Soudan d'avoir de nouveau bombardé jeudi son État pétrolifère et frontalier d'Unité.

Dans son communiqué, le ministère a de nouveau accusé les troupes sud-soudanaises d'occuper depuis lundi une zone contestée à la frontière entre la province soudanaise du Darfour et la province sud-soudanaise du Bar el-Ghazal occidental.

La veille, le Sud avait déjà conquis une autre zone contestée le long de la frontière au Darfour, indique-t-il, estimant que ce sont des exemples «d'attaques et agressions incessantes de l'armée du Soudan du Sud en territoire soudanais».

«Le gouvernement du Soudan espère que l'autre partie s'engagera à cesser les hostilités complètement et retirer ses troupes des zones contestées afin de ne pas mettre les Forces armées soudanaises (Saf) dans une situation qui les oblige à se défendre», a souligné le ministère des Affaires étrangères.