Les observateurs ouest-africains de la Cédéao ont jugé mercredi que les élections présidentielle et législatives au Niger ont été libres et transparentes.

«La mission estime que les insuffisances constatées n'ont pas empêché la libre expression par les citoyens de leur droit de vote» aux scrutins de lundi, a déclaré la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) dans un communiqué présenté comme une «déclaration préliminaire».

«Par conséquent, la mission considère que les élections présidentielle et législatives couplées du 31 janvier 2011 au Niger se sont déroulées dans le calme, en toute liberté et en toute transparence», a-t-elle ajouté.

Environ 50% des quelque 6,7 millions de Nigériens appelés aux urnes ont participé au premier tour de la présidentielle, associé à des législatives et destinée à rétablir un régime civil après un an de junte militaire, selon la commission électorale.

La Cédéao, qui regroupe quinze pays de la région, avait déployé une centaine d'observateurs sur place.

Sur les dix candidats à la présidentielle, quatre hommes font figure de favoris: Mahamadou Issoufou, opposant historique, deux ex-Premiers ministres de M. Tandja, Seini Oumarou et Hama Amadou, et Mahamane Ousmane, premier président démocratiquement élu (1993-1996).

Le trio Oumarou/Amadou/Ousmane s'est engagé à soutenir celui d'entre eux qui arriverait au second tour, prévu le 12 mars. L'investiture du nouveau président est fixée au 6 avril.

Dans ce pays enclavé du Sahel, l'un des plus pauvres du monde et sous la menace grandissante d'Al-Qaïda, la présidentielle était destinée à porter au pouvoir un civil, près d'un an après le putsch militaire de février 2010 contre Mamadou Tandja.