Le cessez-le-feu apparaissait de plus en plus fragile jeudi dans le Nord-Kivu alors que les combats se poursuivaient pour le troisième jour d'affilée entre les rebelles de Laurent Nkunda et une milice pro-gouvernementale dans cette région de l'est de la République démocratique du Congo (RDC). Le cessez-le-feu tenait toujours dans le chef-lieu de la province, Goma, selon des responsables des Nations unies et un commandant rebelle.

De nouveaux affrontements entre la milice Maï Maï, pro-gouvernementale, et les rebelles, ont éclaté depuis mardi à Kiwanja, au nord de Goma. Selon un chef rebelle se présentant comme le commandant Muhire, les affrontements se poursuivaient mercredi. Des responsables de l'ONU ont confirmé ces informations.

De violents combats ont eclaté jeudi entre les rebelles conduits par Laurent Nkunda et l'armée régulière dans la ville de Nyanzale, à 60 km au nord de Goma, la capitale de la province du Nord-Kivu, selon les Nations unies.

«Il y a depuis 7h30 du matin (heure locale) de violents combats a Nyanzale entre les Forces armées de la RD Congo (FARDC) et le CNDP (Congrès national pour la défense du peuple», a dit le porte-parole de la Mission des Nations unies au Congo (MONUC), Madnoje Mounoubai.

«Les FARDC ont abandonné leur quartier général et un très grand nombre de civils déplacés qui ont aussi fui les combats sont sur la route», a-t-il ajouté. Selon lui, un bon nombre de ces deplacés se regroupent autour de la base de la MONUC sur place.

Ces combats interviennent une semaine après le cessez-le-feu unilatéral décrété le 29 octobre par les rebelles qui s'étaient arrêtés aux portes de Goma après de violents combats.

Le président congolais Joseph Kabila, son homologue rwandais Paul Kagame et le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon doivent participer à un sommet de l'Union africaine vendredi à Nairobi au Kenya. M. Kagame est réputé avoir de l'influence sur la rébellion, dominée par les Tutsis, de Laurent Nkunda.

Quelque 250.000 personnes ont été déplacées dans l'est du Congo-Kinshasa depuis la reprise des affrontements, en août, entre les hommes de Nkunda et l'armée gouvernementale.