La France a démenti vendredi tout «marchandage» avec le président soudanais Omar el-Béchir afin que ce dernier échappe aux poursuites de la Cour pénale internationale (CPI) en l'échange notamment d'un accord de paix au Darfour, comme le laisse entendre Le Monde daté de samedi.

L'ambassadeur de France à l'ONU Jean-Maurice Ripert a déclaré à la presse «qu'il n'y a aucune négociation, aucun marchandage avec le gouvernement du Soudan». Concernant M. Béchir, la question de l'article 16 des statuts du CPI qui autorise la suspension des poursuites pendant un an «n'est pas soulevée aujourd'hui (...) Et si la question était soulevée aujourd'hui au Conseil de sécurité, je vous le dis clairement: la France s'opposerait à l'activation de l'article 16».Pour le diplomate, «la France exige du Soudan qu'il respecte les engagements qui sont les siens et qu'il mette en oeuvre les demandes de la communauté internationale, en particulier du Conseil de sécurité», et portant notamment sur la coopération avec la CPI.

La France demande, «et c'est extrêmement clair», que le ministre soudanais des Affaires humanitaires Ahmed Haroun et le chef des milices «Janjawid» Ali Kushayb, inculpés par la CPI, «soient arrêtés et livrés à la justice internationale pour être jugés», a ajouté M. Ripert.