(Nations unies) Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres et le premier ministre britannique Boris Johnson organisent lundi un sommet mondial à huis clos sur le climat afin d’augmenter la mobilisation des États à l’approche de la COP26 en Écosse.

Cette réunion d’une quarantaine de dirigeants se tient le 20 septembre, à la veille de l’ouverture officielle des débats de l’Assemblée générale des Nations unies à New York, qui retrouvera cette année une forme de normalité avec des débats et des réunions physiques.

« L’Assemblée générale de l’ONU est le dernier grand rendez-vous international avant la COP26 » programmée du 31 octobre au 12 novembre à Glasgow, a fait valoir l’ambassadrice du Royaume-Uni à l’ONU Barbara Woodward, martelant que « le changement climatique sera la première des priorités » de son pays.

D’après un diplomate à l’ONU, la réunion à huis clos permettrait un dialogue « franc » entre les participants plutôt que des « déclarations » d’intention « préparées à l’avance ».  

La liste précise des participants n’est pas encore connue : elle devrait inclure les dirigeants d’États du G20 et ceux des pays insulaires menacés par le dérèglement climatique.  

Joe Biden et Xi Jinping seront-ils là ?

Rien ne dit que le président américain Joe Biden — qui doit s’exprimer mardi à la tribune de l’Assemblée — sera présent, ni son homologue chinois Xi Jinping.

Le réchauffement de la planète pourrait atteindre le seuil de +1,5 °C autour de 2030, dix ans plus tôt qu’estimé en 2018, menaçant l’humanité de nouvelles catastrophes « sans précédent » après des canicules et inondations en série ces dernières années, se sont alarmés en août des experts climat de l’ONU (GIEC).  

Selon ce rapport d’évaluation, les êtres humains sont « indiscutablement » responsables des dérèglements climatiques et n’ont d’autre choix que de réduire drastiquement les émissions de gaz à effet de serre, s’ils veulent en limiter les dégâts.  

Et si ces émissions ne sont pas drastiquement réduites, les +2 °C seront dépassés au cours du siècle. Ce qui signerait l’échec de l’Accord de Paris et son objectif de limiter le réchauffement « bien en deçà » de +2 °C, si possible +1,5 °C.