Alberto Gonzales ne rétractera pas sa déclaration sous serment, selon laquelle il n'y a pas eu de dissension au sein du gouvernement à propos du  programme d'écoutes extra-judiciaires ordonné par George W. Bush après les attentats terroristes du 11 septembre 2001.

La déclaration du ministre de la Justice remonte à février 2006. Elle a été contredite de façon spectaculaire mardi lors d'une audition au Sénat de l'ancien numéro deux du ministère de la Justice, James Comey. Comey a raconté qu'il avait failli démissionner plutôt que de permettre la poursuite du programme controversé. Il a ajouté que le ministre de la Justice de l'époque, John Ashcroft, et le directeur du FBI, Robert Muller, étaient également prêts à abandonner leur poste en guise de protestation.

Ce n'est évidemment pas la première fois que la crédibilité de Gonzales est mise en cause. D'où la question : combien de mensonges le ministre de la Justice doit-il débiter sous serment avant que le Congrès n'intente une procédure d'impeachment contre lui?

(Photo Reuters)