Romancier (Stray Dogs), scénariste (Three Kings) et commentateur de gauche, John Ridley n'est pas un fan d'Ernesto (Che) Guevara, le révolutionnaire exécuté il y a 40 ans aujourd'hui. Voici un extrait du billet qu'il signe sur le site Huffington Post :

«Ce qui ne fait pas de doute est la sauvagerie de son règne comme commandant en chef de la prison de La Cabana, qu'on peut considérer comme l'équivalent cubain d'Abou Ghraib. Dans l'espace de seulement cinq mois, Guevara a personnellement approuvé et supervisé l'exécution de quelque 500 personnes. Des hommes, des femmes, des enfants, qui n'étaient pas tous des loyalistes du dictateur renversé Fulgencio Batista. Furent également exécutés des prisonniers politiques, des dissidents, des artistes, des intellectuels et des homosexuels. Un nombre représentatif de la gauche que la révolution était censée aider.»

Tout ça pour rappeler que le plus grand scandale n'est peut-être pas que la figure du Che serve aujourd'hui à vendre des produits commerciaux, mais que cet homme, ce boucher, demeure une figure iconique pour ceux qui ont soif de justice.

(Photo Reuters)