C'est le nouveau consensus des médias, qui sont passés du camp Obama à celui de Clinton en un clin d'oeil, écrit Tomas Edsall dans cet article. Du Washington Post au New York Times en passant par Time et Politico, les analystes politiques estiment que la course à l'investiture démocrate a mis au jour les faiblesses du sénateur de l'Illinois qui devraient le mener à la défaite contre John McCain en novembre. Ce consensus a été renforcé avant-hier par un article signé par l'ancien stratège républicain Karl Rove dans le Wall Street Journal. J'en cite un extrait traduit par yvonthivierge :

"M. Obama est confondu et fâché dans la foulée de la réaction nationale à ce qui est clairement accepté, voire un lieu commun à San Francisco et à Hyde Park. Comment peut-on s'offusquer de l'observation voulant que les habitants des régions communales et rurales du pays soient "amers" et qu'ils s'accrochent dès lors à leurs armes à feu et à leur foi et à leur xénophobie par surcroît? Pourquoi voudrait-on soulever des questions au sujet d'un personnage public qui, pendant seulement 20 ans, a fréquenté l'église d'un prédicateur avec lequel il a noué une relation personnelle étroite qui affirme que le Sida a été créé par notre gouvernement comme outil génocidaire à utiliser contre les gens de couleur, qui a déclaré que les Américains ont bien mérité ce qui leur est arrivé le 11 septembre 2001 et qui supplie Dieu de damner l'Amérique? Est-ce pour cette raison que M. Obama est mal vu par les électeurs de la classe ouvrière?"

Tout cela n'explique pas, bien sûr, pourquoi Obama a gagné des points au cours du dernier mois sur McCain dans un État comme le Minnesota, selon ce sondage de la maison Rasmussen.