La rancoeur entre la plus puissante des femmes au sein du Parti démocrate et son jeune rival n'est plus, selon cet article publié aujourd'hui à la une du New York Times. En prononçant un discours passionné lors de la convention démocrate à Denver, Hillary Clinton a converti ses ennemis dans l'équipe adverse, dont Barack Obama, qui l'a appelé peu après pour la remercier. Près des trois mois après avoir perdu la course à l'investiture de son parti, la sénatrice de New York était arrivée au point où elle respectait la campagne qu'Obama avait menée contre elle. Au moins, disait-elle à son entourage, il comprend comme aucun autre l'épreuve brutale qu'avait été leur bataille épique.

Le rapprochement entre les deux stars démocrates a franchi une autre étape cruciale jeudi dernier quand Obama, lors d'une conversation téléphonique, a assuré la future secrétaire d'État qu'elle pourrait elle-même choisir son équipe et avoir un accès direct au président. Clinton ne veut pas se retrouver dans la même position que Colin Powell, à qui on avait imposé John Bolton comme numéro deux au département d'État, et qui devait passer par la conseillère à la sécurité nationale, Condoleezza Rice, pour communiquer avec le président.

L'article du Times explique qu'une relation amicale entre le président et son secrétaire d'État ne garantit pas le succès de ce dernier. Henry Kissinger, qui n'aimait pas Richard Nixon, en est la preuve. L'exemple de Powell prouve cependant qu'un secrétaire d'État ne peut être efficace s'il n'a pas la confiance du président. Hillary Clinton parviendra-t-elle à se gagner la confiance d'Obama? Je cite aujourd'hui dans cet article de La Presse une amie de la sénatrice qui n'a aucun doute à ce sujet.

(Photo Reuters)