L'élaboration d'une loi, c'est comme la fabrication de la saucisse : ce n'est pas beau à voir de près. C'est ce que rappelle le Washington Post dans cet article publié au lendemain de l'adoption à l'arraché (31 voix pour, 28 contre) d'un texte sur la réforme du système de santé américain par le Comité de l'Énergie et du Commerce de la Chambre des représentants. Il s'agit d'une victoire significative pour Barack Obama. En 1994, le même comité n'avait même pas daigné soumettre à un vote la réforme du système de santé proposé par Bill Clinton.

La pièce maîtresse du texte adopté hier soir est la création d'une assurance maladie publique qui aura pour vocation de concurrencer les assureurs privés, une réforme à laquelle tient mordicus l'aile progressiste du Parti démocrate mais que dénoncent avec véhémence les républicains. L'ensemble de la Chambre des représentants devra voter sur le projet de réforme en septembre. Le Sénat devra pour sa part finaliser sa version de réforme au retour des vacances d'août.

Malgré la controverse qui entoure les négociations entre les démocrates de diverses tendances, un consensus se dessine autour de plusieurs aspects de la réforme, selon cet article du New York Times dont je cite un extrait dans le texte :

"There is wide agreement on the two elements of the legislation that the public cares about most: insurance market reforms and the expansion of coverage, with subsidies," said Drew E. Altman, the president of the Kaiser Family Foundation, which focuses on health policy.

Details of the major House and Senate bills differ, but most employers would have to provide insurance or contribute to the cost of coverage for employees, with exceptions for some small businesses.

Democrats also agree that Congress should create some type of government insurance plan or nonprofit cooperative, which would compete with private insurers. Mr. Obama says the public plan would keep insurers honest, but Republicans say it could eventually drive private insurers from the market, leaving consumers with fewer choices.