Le chroniqueur du Washington Post Steve Perlstein, spécialiste des questions économiques, ne ménage pas les dirigeants républicains dans son papier d'aujourd'hui dont je cite les deux premiers paragraphes :

«En tant que chroniqueur qui pond régulièrement des critiques pointues, j'essaie de ne pas remettre en cause les motifs des gens avec lesquels je suis en désaccord. Aujourd'hui, je franchirai cette ligne.

«Les attaques récentes des dirigeants républicains et de leurs compagnons de route contre l'effort pour réformer le système de santé ont été tellement trompeuses, tellement malhonnêtes, qu'elles ne peuvent participer que d'un effort cynique pour gagner un avantage politique partisan. En empoisonnant le débat, ils ont abandonné toute prétention d'être une opposition loyale. Ils sont devenus des terroristes politiques, prêts à dire n'importe quoi pour empêcher le pays d'atteindre un consensus sur un des plus sérieux problèmes politiques.»

Le premier de ces mensonges, selon Perlstein, est que la réforme à l'étude mènera à un système de santé géré par le gouvernement. La vérité, écrit le chroniqueur, c'est que «l'immense majorité des Américain continueront à acheter des assurances privées, à voir leurs médecins dans des cliniques privées et à se faire traiter dans des hôpitaux privés».

Dans le New York Times, le chroniqueur Paul Krugman est également mordant aujourd'hui. Il ne parle pas de terrorisme mais de «l'anxiété culturelle et raciale» des Blancs de la classe moyenne qui, à son avis, anime à la fois les birthers et les opposants à la réforme du système de santé. Une anxiété qui, toujours selon Krugman, est exploitée par les dirigeants républicains et les lobbys anti-réforme, dont l'organisation Conservatives for Patient Rights (CPR).

Le CPR est dirigé par Rick Scott, l'ancien président d'une chaîne d'hôpitaux ayant écopé une amende de 1,7 milliard de dollars pour avoir présenté de fausses factures aux gouvernements locaux et fédéral dans le cadre du programme Medicare. Ce même Scott a passé un mauvais moment hier sur CNN en compagnie de l'animateur Rick Sanchez :