Ouf! Voilà ce qu'ont dû dire plusieurs élus démocrates de la Chambre des représentants en apprenant ce matin que Charlie Rangel avait accepté de renoncer «temporairement» à la présidence de l'influente commission des voies et moyens de la Chambre des représentants. L'élu de Harlem a écopé la semaine dernière une réprimande officielle après que la commission sur l'éthique de Chambre eut conclut qu'il avait accepté des voyages dans les Antilles payés par des sociétés privées.

Rangel est accusé d'entorses plus graves à l'éthique ou à la loi, comme de ne pas avoir payé l'impôt fédéral sur une maison de villégiature dont il est propriétaire en République dominicaine. Ces accusations sont d'autant plus gênantes que la commission dont Rangel est le président a juridiction sur les questions fiscales. Les républicains rêvaient de faire campagne cette année en décrivant le politicien de 79 ans comme l'incarnation d'une corruption et d'une arrogance toute démocrate.

(Photo AP)