Barack Obama a rendu un rare hommage à son prédécesseur lors de sa conférence de presse d'aujourd'hui, en répondant à une question sur la vague rhétorique anti-musulmane qui déferle sur les États-Unis. Je cite des extraits de l'appel à la tolérance du président (voir vidéo ci-dessus) :

«Une des choses que j'ai le plus admirée de la part du président Bush est qu'il a été très clair, après le 11 septembre, sur le fait que nous n'étions pas en guerre contre l'islam. Nous étions en guerre contre des terroristes et des meurtriers qui avaient perverti l'islam (...).

«Nous devons faire en sorte de ne pas nous tourner les uns contre les autres. Et je ferai tout mon possible tant que je serai président des États-Unis d'Amérique pour rappeler aux Américains que nous formons une nation sous le regard de Dieu, et que nous appelons peut-être Dieu par des noms différents, mais nous demeurons une nation.

«Il est d'une importance cruciale que la majorité écrasante des Américains demeure fidèle à ce qu'il y a de meilleur en nous: une croyance en la tolérance religieuse, une idée claire de l'identité de nos ennemis.

«Nos ennemis sont Al-Qaïda et ses alliés qui essaient de nous tuer, mais qui ont tué plus de musulmans que qui que ce soit d'autre sur terre.»

Dans sa déclaration préliminaire, le président a mis l'accent sur l'économie, faisant valoir que la frustration des Américains face à la lenteur de la reprise économique et à l'anémie du marché de l'emploi ne devait pas les conduire à voter pour le parti dont les politiques ont contribué à créer la plus grave crise financière et la pire récession depuis les années 1930.

Il a en outre accusé les républicains de prendre la classe moyenne «en otage» en refusant de limiter les réductions d'impôts aux revenus annuels de 250 000$ et moins.