Le républicain d'Ohio qui pourrait devenir président de la Chambre des représentants (et le second sur la ligne de succession présidentielle) après les élections de mi-mandat fait aujourd'hui l'objet d'un article publié à la une du New York Times. John Boehner y est décrit comme le meilleur ami des lobbyistes à Washington, une ville où ces derniers ne souffrent pas de solitude.

Selon le Times, Boehner, un golfeur et un fumeur invétéré au bronzage perpétuel, se distingue des autres élus par la profondeur de ses liens avec les démarcheurs de l'industrie privée, dont plusieurs sont ses anciens conseillers ou des associés de longue date. Ces amis-lobbyistes représentent quelques-unes des sociétés les plus importantes des États-Unis, dont Goldman Sachs, Google, Citigroup, R. J. Reynolds, Miller-Coors et UPS.

Décrit comme un «républicain de Chambre de commerce», John Boehner est moins flamboyant ou agressif qu'un Newt Gingrich ou un Tom DeLay, les deux derniers républicains ayant occupé le poste de président de la Chambre des représentants. Le Times attribue son ascension dans la hiérarchie de son parti à son don d'attirer les contributions financières et à les distribuer parmi les élus républicains.

En 1996, il a défrayé les manchettes des journaux nationaux après avoir été surpris à donner des chèques de l'industrie du tabac à des collègues républicains dans l'hémicycle même de la Chambre.

(Photo AFP)