Les manifestations égyptiennes suscitent une vive inquiétude en Israël, explique le New York Times dans un article publié aujourd'hui à la une. J'en traduis deux passages qui expliquent la nervosité israélienne :

«La planification militaire d'Israël dépend de la paix avec l'Égypte; près de la moitié du gaz naturel que le pays utilise est importé d'Égypte; et le principe d'échanger du territoire conquis contre des liens diplomatiques a commencé avec le traité de paix de 1979 avec l'Égypte. Le premier ministre Benyamin Netanyahu a rencontré Hosni Moubarak plus souvent qu'aucun autre dirigeant étranger, à l'exception du président Obama. Si M. Moubarak était forcé à abandonner le pouvoir, l'impact sur Israël pourrait être profond. (...)

«Israël craint que la Jordanie soit dans une situation précaire et un renversement du régime en Égypte pourrait y avoir un résultat semblable. Et si les Frères musulmans s'emparaient du pouvoir en Égypte, cela pourrait signifier non seulement une force islamiste accrue dans la bande de Gaza mais également en Cisjordanie, qui est actuellement dirigée par une Autorité palestinienne dominée par le Fatah, ainsi qu'en Jordanie, si bien qu'Israël serait entourée d'une façon qu'elle n'a pas connue depuis des décennies.»