S'il faut se fier aux compte-rendus des sites Swampland et Politico (ici et ici, Donald Trump a volé la vedette aujourd'hui lors de la première journée de la Conférence d'action politique des conservateurs (CPAC), une grand-messe annuelle qui attire à Washington quelque 11 000 tenants de la droite jusqu'à samedi. Tout en vantant ses qualités d'entrepreneur, le promoteur immobilier a décrié le déclin américain, un thème exploité par d'autres orateurs au cours de la journée, dont Newt Gingrich.

Je cite deux déclarations du Donald, qui songerait sérieusement à briguer la présidence en 2012 :

«Les États-Unis sont en train de devenir la risée du monde.»

«Si je me lance dans la course et si je gagne, ce pays sera de nouveau respecté.»

Trump s'est également moqué du représentant républicain du Texas et héros des libertariens Ron Paul, dont les supporteurs enthousiastes ne passent jamais inaperçus à la CPAC. «J'aime Ron Paul, je pense qu'il est un bon gars, mais je dois être honnête : il a zéro chance d'être élu» à la Maison-Blanche, a-t-il dit, suscitant plus d'applaudissements que de huées :

Howard Kurtz n'est pas d'accord avec Swampland et Politico. À son avis, c'est Gingrich qui a prononcé le discours le plus susceptible de retenir l'attention des médias. L'ancien président de la Chambre des représentants, un autre candidat potentiel à la Maison-Blanche, a notamment dénoncé la gestion de la crise égyptienne par l'administration Obama. «Je n'ai jamais vu de mon vivant un tel amateurisme en matière de politique étrangère», a-t-il dit.