D'où vient le refus de certains intellectuels de reconnaître ou de saluer le rôle des médias sociaux dans les soulèvements politiques au Moyen-Orient? Le journaliste Massimo Calabresi se penche sur cette question dans un billet publié dans le blogue Swampland de l'hebdomadaire Time. Il répond notamment aux écrits de ses collègues Malcom Gladwell du New Yorker et de David Rieff du New Republic (ici et ici), qui ont nié ou critiqué l'influence de Twitter et de Facebook dans les manifestations en Iran, en Tunisie et en Égypte, pour ne nommer que ces pays.

Je traduis un passage du billet de Calabresi :

Dans le monde des faits, les choses sont un peu plus simples. De jeunes opposants des régimes au pouvoir en Iran, en Tunisie, en Égypte et ailleurs ont utilisé les médias sociaux pour organiser des manifestations contre le manque d'opportunités politiques et la répression de la liberté politique. Il n'y a aucun doute que les médias sociaux ont permis à cette opposition de déjouer les efforts répressifs de ces régimes. Il n'y a pas davantage de doute que les griefs sociaux, et non les médias sociaux, étaient la cause de ces révolutions.

Comme le rappelle Calabresi, Andrew Sullivan a déjà signé un billet plutôt convaincant en réponse au premier article de Gladwell sur l'impact politique de Twitter et Facebook.

(Photo AP)