Politico interprète l'appui des États-Unis à la résolution du Conseil de Sécurité de l'ONU sur la Libye comme une victoire de Hillary Clinton sur le secrétaire à la Défense Robert Gates et le conseiller de la Maison-Blanche Tom Donilon, qui étaient réfractaires à une intervention militaire contre le colonel Mouammar Kadhafi.

La secrétaire d'État conseillait en privé à Barack Obama depuis plusieurs jours d'adopter une approche plus résolue face à la situation libyenne, semble-t-il. Son mari avait de son côté déclaré publiquement qu'il aurait tenté de créer une zone d'exclusion aérienne dès que les rebelles l'ont réclamée. On sait qu'il est toujours hanté par son inaction au Rwanda.

Il n'est cependant pas clair quel rôle les États-Unis envisagent de jouer dans une opération militaire contre la Libye, comme on peut le lire dans cet article du New York Times. L'opération pourrait engager les États-Unis dans une troisième guerre sans qu'un débat ait eu lieu sur la question dans le pays et sans que les objectifs aient été définis.

Et Obama qui part aujourd'hui pour un voyage au Brésil, au Chili et au Salvador...

(Photo AP)