À l'occasion de sa première visite au New Hampshire, l'ancien ambassadeur des États-Unis en Chine, Jon Huntsman, a déclaré lors d'une entrevue à ABC qu'il servirait à nouveau le président dont il convoitera peut-être le poste en 2012. Considéré comme un modéré, l'ancien gouverneur républicain de l'Utah a d'autre part tenté d'expliquer son éloge à Barack Obama dans une lettre où il qualifiait celui-ci de «leader remarquable». Il faisait allusion à son élection historique, a-t-il précisé.

Son entrevue à George Stephanopoulos a permis à Huntsman d'énoncer des positions acceptables aux conservateurs qui participent aux primaires du Parti républicain. Il a notamment promis d'abroger la réforme du système de santé promulguée par le président démocrate. Et il a renoncé à son soutien à la création d'une bourse du carbone pour faire face au changement climatique.

Mais Huntsman a refusé dans une entrevue accordée à l'hebdomadaire Time de renier sa croyance au changement climatique. Je cite sa déclaration sur le sujet, qui déplaira sans doute aux nombreux négationnistes du Parti républicain :

«Je ne suis pas un météorologue. Tout ce que je sais c'est que 90% des scientifiques disent que le changement climatique est une réalité. Si 90% de la communauté des oncologues disait que quelque chose cause le cancer nous les écouterions. Je respecte la science et les professionnels qui la font.»

Huntsman annoncera sa décision concernant une candidature présidentielle dans les prochaines semaines.

P.S. : Stop the press! L'ancien gouverneur du Minnesota Tim Pawlenty se rendra en Iowa lundi pour déclarer sa candidature à la présidence.