Le site conservateur The Daily Caller a publié hier soir un reportage qui risque de ralentir, et peut-être même de stopper, la progression de Michele Bachmann dans la course à l'investiture républicaine pour l'élection présidentielle de 2012. Selon des anciens conseillers de la représentante du Minnesota, celle-ci souffre régulièrement d'un mal provoqué par le stress qui la met dans l'incapacité de travailler et qui a nécessité à au moins trois reprises son hospitalisation.

La candidate présidentielle admet souffrir de migraines violentes qu'elle a attribuées, bizarrement, à l'inconfort de ses chaussures à talons hauts. Selon les ex-conseillers anonymes cités par le site, la représentante traite ses «migraines» avec une panoplie de pilules. Je cite deux des déclarations qui leur sont attribuées :

«Elle a des migraines épouvantables. Et elles la frappent d'incapacité pendant une journée ou plus à la fois. Elles viennent de nulle part, et elles sont imprévisibles. Elles la terrassent. C'est triste, en fait. C'est très douloureux.»

«Quand elle les a (ses migraines), elle ne peut pas fonctionner. Ce n'est pas une petite chose que l'on traite avec deux Advil. Les migraines sont à ce point douloureuses qu'elle prend toutes sortes de pilules. Des pilules pour prévenir les migraines. Des pilules pendant les migraines. Des pilules après les migraines. Elle doit prendre ces pilules partout où elle va.»

Une porte-parole de Michele Bachmann a déclaré au Daily Caller que les «migraines» de la candidate étaient «sous contrôle». Elle a également contesté la version présentée par The Daily Caller de trois épisodes où la représentante a été frappée d'incapacité. En octobre 2010, selon le site, la représentante du Minnesota s'est notamment effondrée lors d'une activité de collecte de fonds au domicile du PDG de Diamond S Shipping, Greg Stevenson, à Greenwich (Connecticut). Des membres de l'entourage de Bachmann l'ont mise au lit dans une des chambres de la maison avant de la conduire à l'urgence.

Les anciens conseillers de Bachmann justifient leurs confidences au Daily Caller par leurs inquiétudes concernant l'impact que pourraient avoir les «migraines» de Bachmann sur sa performance à la Maison-Blanche si elle était élue présidente. Ils disent également craindre que cette question explose dans le cadre d'un affrontement Bachmann-Obama.