Je me pose la question à la suite de la décision sans précédent du maire Michael Bloomberg d'ordonner l'évacuation obligatoire des New-Yorkais vivant dans les zones les plus susceptibles d'être inondées lorsque l'ouragan Irene frappera la ville, dimanche ou lundi. Si je me fie à cette carte, l'édifice du quartier East Village où j'habite se trouve dans une des zones en question, non loin de l'East River.

Mais il suffirait que je me déplace un pâté de maisons à l'ouest pour me retrouver hors de danger. Comme j'habite au 25e étage, ce ne sont pas les inondations qui me font peur mais plutôt les débris volants. Quoi qu'il en soit, je cite la déclaration du maire à propos de son ordre d'évacuation, qui doit en principe être obéi d'ici à 17h demain par près de 300 000 New-Yorkais vivant non seulement dans le sud de Manhattan mais également dans les arrondissements de Brooklyn, Queens et Staten Island :

«Le soleil brille mais ne vous méprenez pas, il y a une tempête très dangereuse qui s'en vient dans notre direction. Si vous ne suivez pas cet ordre, des gens pourraient mourir. Il incombera aux individus de quitter les zones vulnérables.»

Le gouverneur de New York Andrew Cuomo a annoncé de son côté que le réseau de transports en commun, qu'empruntent huit millions d'usagers par jour, fermera demain vers midi.

P.S. : Le hasard, qui fait parfois bien les choses, a voulu que mon fils soit en visite ces jours-ci chez sa grand-mère de Chicago. Ma douce moitié ira se réfugier chez des amis de Brooklyn. Quant à moi, je suis plutôt enclin à tenir le fort...