Deux jours après sa tribune contestée sur le sauvetage de Detroit dans le Detroit News, Mitt Romney reprend aujourd'hui la plume et signe dans le Wall Street Journal un texte fort critique de la politique de Barack Obama vis-à-vis de la Chine, un pays qu'il qualifie de «tyrannie prospère» . L'ancien gouverneur du Massachusetts reproche notamment au président d'avoir commencé sa relation avec Pékin «en suppliant presque (la Chine) de continuer à acheter la dette américaine afin de financer ses dépenses extravagantes ici» aux États-Unis.

Romney promet de remplacer la mollesse d'Obama par plus de fermeté. Il annonce ainsi son intention d'accuser formellement la Chine de manipuler sa monnaie, une décision qui ouvrirait la voie à des sanctions commerciales. Pour ceux qui s'inquiéteraient d'un tel scénario, il tient des propos à la fois rassurants et contradictoires. «Je ne veux vraiment pas une guerre commerciale avec la Chine, mais je ne peux pas tolérer notre reddition actuelle», écrit-il.

Désireux d'éviter l'avènement d'un «siècle chinois», Romney s'engage d'autre part à réagir à la montée en puissance de Pékin par une présence militaire importante dans le Pacifique, une politique que le président démocrate a déjà annoncée.

Et il dénonce le «cérémonial vide» de la rencontre d'il y a deux jours entre le président américain et le vice-président et probable futur numéro un chinois Xi Jinping.

L'ancien ambassadeur des États-Unis en Cine, Jon Huntsman, qui a donné son appui à Romney, n'a pas moins critiqué la nouvelle tribune de de dernier lors d'une interview accordée à MSNBC. Selon Huntsman, Romney n'est pas le premier candidat présidentiel à tenir un tel langage concernant la Chine. Il laisse entendre que ce langage changerait une fois à la Maison-Blanche :