Comme tout bon catholique intégriste, Rick Santorum ne croit pas seulement à Dieu mais également au Diable. Et l'ancien sénateur de Pennsylvanie doit s'expliquer depuis hier au sujet d'un discours prononcé en 2008 en Floride et dans lequel il affirmait que «Satan a les États-Unis dans sa ligne de mire».

Je cite quelques extraits de ce discours qui ont d'abord été publiés hier sur le site internet Drudge Report et commentés par l'animateur de radio conservateur Rush Limbaugh, comme on peut le lire ici :

«Satan attaque les grandes institutions d'Amérique, utilisant les grands vices de la fierté, la vanité et la sensualité pour attaquer les plantes fortes qui sont profondément enracinées dans la tradition américaine.»

«C'est une guerre spirituelle. Et la cible du Père des Mensonges ne devrait pas nous surprendre : un pays bon, décent, puissant et influent - les États-Unis d'Amérique. Si vous étiez Satan, qui attaqueriez-vous aujourd'hui? Il nous attaque tous et il attaque toutes nos institutions.»

«Nous observons l'état du protestantisme traditionnel dans ce pays et c'est le capharnaüm, cela ne fait plus partie de la chrétienté comme je l'entends.»

Tout en qualifiant d'«absurde» le reportage publié sur le site de Matt Drudge, Santorum n'a pas renié ses propos de l'époque, disant croire au Bien et au Mal comme tout bon chrétien. Il s'est également défendu en rappelant la controverse soulevée par Ronald Reagan quand il avait qualifié l'URSS d'«Empire du Mal».

Santorum et les autres prétendants républicains à la présidence participeront ce soir à Phoenix à un débat où les questions religieuses pourraient prendre autant de place que les questions sur l'économie ou la politique étrangère.