Après le général Martin Dempsey, chef d'état-major des forces armées américaines, c'est au tour de l'ancien patron du Mossad, Meir Dagan, de qualifier l'Iran d'acteur «rationnel», un terme contre lequel se sont élevés plusieurs républicains aux États-Unis, dont le prétendant à la présidence Mitt Romney.

Dans une entrevue qui sera diffusée dimanche dans le cadre de l'émission 60 Minutes de CBS, Dagan s'est dit opposé pour l'heure à des frappes contre les installations nucléaires iraniennes. Je cite un extrait de l'entrevue de l'ancien chef des services de renseignements israéliens, qui a quitté ce poste l'an dernier (voir le clip qui coiffe ce billet) :

«Attaquer l'Iran avant d'avoir réfléchi à toutes les autres approches n'est pas viable. (...) Il (Barack Obama) a clairement dit que l'option militaire est envisageable et qu'il ne laisserait pas l'Iran se doter de l'arme nucléaire, et d'expérience je fais confiance au président américain.»

Dagan ne croit pas que l'Iran soit en train de construire une bombe atomique car, selon lui, ce pays comprend très bien les conséquences d'une telle décision.

Pendant ce temps, aux États-Unis, le chroniqueur du Washington Post Charles Krauthammer écrit aujourd'hui que le président Obama est prêt à mettre en danger la survie de six millions de juifs en Israël pour assurer sa réélection. Il est évidemment d'avis que l'Iran n'est pas un acteur «rationnel».