Tout en qualifiant d'«inacceptable» la perspective d'un Iran doté de l'arme nucléaire, Barack Obama a mis en garde contre toute action précipitée contre le régime islamique lors d'un entretien accordé au journaliste Jeffrey Goldgerg du magazine The Atlantic. Je cite quelques-unes des déclarations du président, qui recevra lundi le premier ministre Benjamin Nétanyahou à la Maison-Blanche :

«Au moment où l'Iran ne bénéficie pas de beaucoup de sympathie, et où son seul allié (la Syrie) est en pleine ébullition, voulons-nous une diversion qui permettrait à l'Iran de se présenter en victime?»

«Quand nous disons que nous n'excluons aucun moyen (pour empêcher l'Iran de se doter de l'arme nucléaire), nous le pensons vraiment.»

«Je pense que tout le monde comprend cela. Je pense que le gouvernement israélien reconnaît qu'en tant que président des États-Unis, je ne bluffe pas.»

Comme on peut le lire dans ce compte rendu de l'AFP, le président américain a également évoqué la question de ses relations parfois tendues avec le premier ministre israélien :

«Le premier ministre et moi-même sommes issus de traditions politiques différentes. Il est rare dans les relations américano-israéliennes d'avoir un gouvernement de droite en Israël et un gouvernement de centre-gauche aux États-Unis, et je crois que beaucoup des interprétations de nos relations sont une projection de cet état de fait.»

«Nous partageons une vision commune de la direction où nous souhaitons aller. Mais parfois - c'est vrai, du reste, dans mes relations avec tous les autres dirigeants étrangers- nous ne nous accorderons pas exactement sur la manière d'atteindre ces objectifs.»