«Il est si rare en politique américaine d'arriver à un moment où le débat touche à la nature fondamentale de la démocratie américaine et au contrat social, mais c'est précisément où nous en sommes aujourd'hui. Le vote d'aujourd'hui est un vote de confiance dans l'expérience américaine.»

Bigre! Le représentant républicain du Wisconsin Paul Ryan n'est pas peu fier de son plan pour l'exercice budgétaire 2013, qui a été adopté cet après-midi par la Chambre des représentants, par 228 voix contre 191. Il s'agit d'un plan qui vise à couper les dépenses intérieures à des niveaux jamais vus depuis la Seconde Guerre mondiale, à transformer plusieurs programmes sociaux, dont Medicare, et à réduire les impôts de façon drastique.

Selon Ryan, ce plan est fait pour remettre les États-Unis sur «la voie de la prospérité». Aux yeux des démocrates, qui ont tous voté contre le budget Ryan, il s'agit plutôt d'un gros cadeau pour les riches qui sera payé par les membres de la classe moyenne, les personnes âgées et les pauvres.

Plusieurs d'entre eux se frottent d'ailleurs déjà les mains en pensant aux pubs électorales qu'ils pourront notamment réalisées sur la réforme - ils préfèrent les mots «privatisation» ou «destruction» - du programme Medicare, l'assurance maladie des personnes âgées.

Le budget Ryan n'a aucune chance d'être adopté comme tel en 2012, la majorité démocrate du Sénat s'y opposant, mais il occupera une place importante dans les débats électoraux d'ici au scrutin de novembre.