Richard Grenell a démissionné de son poste de porte-parole de Mitt Romney en matière de sécurité nationale après que l'entourage du candidat républicain lui eut demandé de se la boucler le temps de laisser passer la tempête soulevée par sa nomination au sein de la droite bigote.

C'est du moins ce que raconte aujourd'hui le New York Times dans un article publié en première page. Grenell, qui a notamment servi de porte-parole à l'ancien ambassadeur américain à l'ONU John Bolton, est ouvertement gai et favorable au mariage entre personnes du même sexe. Selon le Times, il aurait voulu que Romney le défende ou lui donne au moins la chance d'intervenir lors d'une conférence téléphonique que lui-même a organisée la semaine dernière pour dénoncer la politique étrangère de Barack Obama.

Plusieurs responsables et alliés de la campagne de Romney, dont Bolton, ont tenté de convaincre Grenell de ne pas démissionner. Celui-ci a cependant estimé que sa position était devenue intenable à la suite de ce qu'il considère comme la capitulation de l'ancien gouverneur du Massachusetts face à la frange homophobe de son parti.

L'affaire a fait écrire à la chroniqueuse du Washington Post Ruth Marcus que Mitt Romney venait de rater une belle occasion de remettre à leur place les extrémistes de son parti.