La Syrie s'est invitée dans la campagne présidentielle américaine à la suite du massacre de Houla, où au moins 108 personnes ont été tuées, dont 49 enfants et 38 femmes, selon les Nations unies. Tout en dénonçant cet «horrible» bain de sang, Mitt Romney a critiqué l'approche de Barack Obama dans ce dossier par le biais d'un communiqué dont je cite un extrait :

«Le plan de 'paix' Annan - que le président Obama supporte encore - a simplement donné au régime Assad plus de temps pour exécuter son assaut militaire. Les États-Unis devraient travailler avec des partenaires pour organiser et armer les groupes d'opposition syriens afin qu'ils puissent se défendre eux-mêmes.»

L'ancien gouverneur du Massachusetts a formulé cette critique après l'adoption à l'unanimité par le Conseil de sécurité d'un texte condamnant les tirs à l'arme lourde effectués par l'armée syrienne contre la ville de Houla.

Le plan de cessez-le-feu de l'émissaire international Kofi Annan, en vigueur théoriquement depuis six semaines, n'a pas réussi à faire taire les armes. L'ancien secrétaire général de l'ONU est arrivé à Damas aujourd'hui pour s'entretenir avec le président Assad sur l'application de son plan qui a également pour objectif le lancement d'un dialogue politique entre pouvoir et opposition en Syrie.